1. |
Sans oublier
03:26
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Souriez de vous
La lune est partout
Je ne pleurerai plus les oiseaux gris qui partent avant l’hiver
Avant l’hiver
Car quelque part encore
J’ai besoin de sens
J’écoute en silence
Le bruit des bouches en fruits qui parlent et qui dansent
Enfuyez-vous en courant
Pour un autre vie
Celle inassouvie
Et quand ce sera nos plaisirs qui feront la loi
Je t’embrasserai
Et je porterai ta voix
Je voudrais changer
L’histoire oubliée
Je ne laisserai pas tomber les mémoires rangées de mes sœurs
De mes sœurs
Car quelque part encore
C’est sans le silence
Sans la malveillance
Qu’on pourra retrouver les chemins qui nous hantaient
Sans avoir à prendre
Ceux d’une autre vie
Celle inassouvie
Et quand ce sera nos plaisirs qui feront la loi
Je t’embrasserai
Et je marcherai
Les mémoires
Et je marcherai
Sans oublier
Et je marcherai
Sans oublier
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2. |
La Roseraie
02:50
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M’entends-tu à travers les voûtes
Je rêve à tes enfants
Où es-tu?
M’entends-tu?
Je n’ai pas l’adresse de ton ciel
Même lui s’attache à toi
M’entends-tu à travers les voûtes
Je rêve à tes enfants
Et quand tu pourras
Caresse mes bras
Dis-moi si tu es
Dans la roseraie
Je croyais que tu t’en allais loin
Mais tu venais plus près de moi
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3. |
Tintagel
03:48
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Iseult, rappelle-toi
Il a pris ta main à Tintagel
Il t’a dit de le suivre sans écouter ta peur
Est-ce qu’il t’a menti à Tintagel
Est-ce qu’il sait que c’est toi qu’on reconnaîtra
Alors pars
Retrouver les eaux
Qui brillent en silence
Toutes les femmes sont des reines
Et le temps portera ta peine
Toutes les femmes sont des reines
Et le temps portera ta peine
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4. |
Le paon impossible
03:35
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C’est un oiseau immortel
Il vit comme le feu l’appelle
C’est le paon impossible à imaginer
Quand il est immobile
Tout est inondé
Quand on le regarde de trop près nos rétines brûlent
Il se nourrit uniquement de couleurs absurdes
Mais
Comme
Tout oiseau
Sa migration
Est un présage
Toutes ses ocelles
Sont un mirage
Il a soif et volatile
Danse comme un feu d’artifice
Les yeux sur son plumage
Avalent le jour
Et si on le regarde
On tombe en amour
À vivre la vie que nos vies attendent de nous
À suivre le paon impossible tout sera fou
Mais
Comme
Tout oiseau
Sa migration
Est un présage
Toutes ses ocelles
Sont un mirage
Comme tout oiseau
Sa migration
Est un présage
C’est un mirage
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5. |
Plath
02:26
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Tu n’as jamais compris
Le paysage des océans
Ton corps était un personnage
Mépris dans le néant
Tu avais l’envie de trouver par les mots
La mort et la vie
Écorchés dans tes os
Ta voix se pose sur mes mains
Comme la nuit reposait ta haine
Oh Sylvia
Je suis parfois
Comme toi
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6. |
La pointe du monde
03:41
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Je me souviens de ce lieu
Au pont de notre monde
Où la vie commence
Il pleuvait toujours
À la cîme de nos corps
D’innombrables feux
Et l’aurore
Affolée du rivage
Inondait tes yeux
Je me souviens la danse des planètes
Au-dessus de nos peurs
Elle recourbait
L’espace de notre temps
Et la trace de nos pas
Ton visage
Mon exil
Infini
Ton visage
Mon exil
Infini
Et comme un million de fois
J’apprends à lire dans la nuit
Tous les paradis étranges
Et comme un million de fois
J’apprends à lire dans la nuit
Tous les paradis immenses
Et comme un million de fois
J’apprends à lire dans la nuit
Tous les paradis étranges
Et comme un million de fois
J’apprends à lire dans la nuit
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7. |
L'explosion
04:34
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Tous mes désirs convulsaient le soir
Sans toi
Et le calme arrivait en retard
Encore
L’explosion de ma caverne
Me renvoit dehors
Je te lance des fleurs horribles
Toi chère créature sublime
Pour te remercier de ne pas m’avoir emportée
Avec toi dans les bas fonds de ta fin inventée
Je n’ai pas vu arriver ton ombre vide
Elle portait un manteau de ciment acide
Je serai prête avant elle
Comme dit le renard
Je te lance des fleurs horribles
Toi chère créature sublime
Pour te remercier de ne pas m’avoir emportée
Avec toi dans les bas fonds de ta fin inventée
L’explosion approche
Comptez jusqu’à l’aube
Buvez la peur
L’explosion arrive
Comme une récidive
L’explosion approche
Comptez jusqu’à l’aube
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8. |
Uguay
02:32
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Tu parlais d’une outre-vie
Tu rêvais en élégie
De villes qui bougent
À l’infini
D’aviatrices
Irréfléchies
Le temps était ta menace
Tu es partie à mon âge
Mais quand la mer
S’accélérait
Tu t’arrêtais
Et contemplais
Ton
Désir
Amoureux
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9. |
Löwe
05:57
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Collectionne les rides du vent
Et porte l’armure entourant
Tes journées qui explosent
Si tu dois partir va-t’en
Et reviens quand tu seras grande
Et que les arbres auront des yeux qui savent tout
Qui pourront te délivrer
Toutes les marées du monde
Toutes celles qui s’effondrent
Regarde-les
Apprends d’elles
Oublie toutes les violences
Tu es un château d’Irlande
Et tes mains
Sont un fort
Qui naviguent
Les histoires
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Lysandre Montreal, Québec
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